Interview de Charlotte, étudiante en Licence Double Diplôme Droit, Économie
“Avec le confinement qui est arrivé en 2020 et sans les sorties et soirées, je ne me voyais pas faire une année de prépa en plus.”
Charlotte s’est alors inscrite à l’Université d’Évry, elle souhaitait une formation en double diplôme et retrouver des matières plus scientifiques “les mathématiques me manquaient” et exigeantes en termes de volume de travail “J’avais fait une prépa, j’aime bien le volume horaire et l’intensité de la charge de travail, j’aime bien aussi être mise sous pression.”
Comme beaucoup de lycéens et étudiants en réorientation, Charlotte n'avait pas fait de droit et a découvert cette vocation grâce à au film 12 hommes en colère.
“J’ai découvert le droit dans le film 12 hommes en colère de Sidney Lumet sorti en 1957. J’ai trouvé ça fascinant de constater que cela tient à un fil de prouver l’innocence de quelqu’un, c’est très subtil et ça dépend beaucoup de la mauvaise foi de la personne qui va le défendre.”
- Les études en droit et économie
La Licence Double Diplôme Droit, Économie est construite sur une double majeure : droit économie. Les étudiant·es doivent ainsi avoir au terme de chaque année la maîtrise des exercices juridiques et ceux de l’économie, s’ajoutant aux connaissances théoriques. Le parcours est un parcours unique impliquant que les étudiant·es appréhendent les deux disciplines tout au long de la licence "On a 70% d’économie et 70% de droit, on a un suivi très régulier des enseignant·es."
“La 1ère année, j’ai adoré le droit et détesté l’économie, la 2ème année, j’ai adoré l’économie et détesté le droit.”
C’est un fait, il y a double de travail puisque double de cours "Au 2ème semestre de la 3ème année, je suis à 40h de cours par semaine" la charge de travail est importante, plus que dans une licence simple. En revanche, la licence double diplôme permet un très grand enrichissement durant les trois années avec par exemple des matières en économie enseignées en anglais.
De plus, chaque année de licence est ponctuée par un projet spécifique "En 1ère année c’est un dossier de presse, en 2ème année un projet de groupe sur une problématique et un mémoire en 3ème année."
Malgré la charge de travail importante, Charlotte rassure les futurs étudiant.es "Il y a toujours la possibilité de s’organiser et de faire des sorties à côté et les partiels sont bien organisés."
"Le plus important, c’est de connaître sa méthode de travail."
En droit en 1ère année, Charlotte a abordé les bases du juridique, dont l’introduction au droit, le droit constitutionnel, l'histoire du droit. Il y a également tout un vocabulaire et une méthodologie à apprendre. En économie, les principes généraux de l’économie et les grands courants de pensée économique sont abordés.
Charlotte a découvert cette matière toute nouvelle, car elle n'avait jamais fait d'économie avant et prévient les lycéen·nes qui n'ont jamais fait d'économie. "Il faut s’accrocher quand on a jamais fait d'économie, c’est une grosse découverte."
En 2ème année de droit, il y a du droit des obligations et droit administratif, qui sont les deux grandes matières "La deuxième année est la plus difficile à passer."
Le double diplôme ne permet pas une spécialisation en 3ème année, "On ne choisit pas entre le droit privé et le droit public ni la gestion et la comptabilité, on reste généraliste ce qui permet de nous spécialiser dans la matière qu’on veut en master."
"Le plus important, c’est de connaître sa méthode de travail."
- Projets pour le futur
Selon Charlotte, les stages sont très importants, et ce peu importe la discipline. Cela aide aussi à se faire une idée précise des métiers souhaités et à relativiser par rapport aux matières enseignées.
“Les stages permettent de s’enrichir et même si la matière ne nous plaît pas toujours, le métier d’un point de vue professionnel sera différent.”
Après sa licence, Charlotte souhaite faire un Master en droit des affaires, car elle souhaite plaider pour les autres.
“Il y a un master en droit des affaires à l’Université d’Évry, je préférerais rester à l’Université d’Évry car c’est une bonne université.”
Après le Master 1, elle souhaite également passer le CRFPA, le Concours d’entrée à l’École d’Avocats. "J’ai envie d’aider les gens, je ne veux pas faire du droit pénal général car je n’ai pas envie de défendre un criminel et qu’il y ait un risque de réduction de peine."
Nous souhaitons à Charlotte une bonne réussite dans ses études et projets futurs !
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